L’État et la Région innovent pour les routes d’Île-de-France Rénovation des chaussées de l’autoroute A3 avec un revêtement anti-bruit à Bagnolet

En moyenne 160 000 véhicules circulent chaque jour de semaine sur l’autoroute A3 à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Ce trafic génère de fortes nuisances sonores pour de très nombreux riverains.


Une solution innovante sur les autoroutes franciliennes pour réduire le bruit de la circulation routière 

La mise en œuvre d’un revêtement de chaussée d’un nouveau type est expérimentée pour réduire le bruit généré par les véhicules qui circulent sur l’autoroute. En divisant par trois « l’énergie sonore », ces nouveaux revêtements permettent de réduire très significativement le bruit perçu par les riverains. Ce revêtement constitue une première réponse technique au problème des nuisances sonores.

En l’absence d’un retour d’expérience suffisant sur l’efficacité réelle de ces revêtements et sur leur tenue dans le temps, cette solution n’avait jamais été mise en œuvre avant 2017 sur les autoroutes franciliennes. L’importance du trafic dans la région est telle qu’il dégrade plus rapidement qu’ailleurs les chaussées. De plus, la réalisation des travaux est beaucoup plus complexe car elle nécessite d’interrompre la circulation. Pour autant, compte tenu des progrès accomplis dans la technique routière, l’État et la Région ont décidé de tester cette solution innovante sur les autoroutes franciliennes.

Dans le cadre de travaux de rénovation des chaussées de l’autoroute A3 au niveau de Bagnolet, ce revêtement innovant à caractéristiques phoniques spécifiques est posé sur une section d’environ 900 mètres de l’autoroute A3 à 4 voies de circulation par sens qui supportent un trafic cumulé de 160 000 véhicules par jour, le long de laquelle sont implantés les bâtiments d’habitation exposés aux nuisances sonores.

Cette technique innovante sera évaluée sur une durée d’au moins 3 ans pour mesurer à la fois ses performances mécaniques et acoustiques. Cette évaluation permettra notamment de mesurer précisément la réduction de bruit perçue par les riverains.

Les travaux sont réalisés par la direction des routes Île-de-France (DiRIF) de la DRIEA, gestionnaire des autoroutes et routes nationales franciliennes. Commencés depuis le 1er avril 2019, ils se terminent le 19 avril 2019.

Pour garantir les conditions de sécurité des usagers et des intervenants pendant les travaux, l’autoroute doit être libérée de toute circulation. Compte tenu du très haut niveau de trafic, la fermeture à la circulation n’est possible que de nuit en semaine. Aussi, les travaux de rénovation des chaussées et de pose du revêtement anti-bruit sur l’autoroute A3 se déroulent chaque nuit de semaine (de 21h00 à 05h00, du lundi soir au vendredi matin). Les secteurs et les sens de circulation fermés à la circulation pour chaque nuit sont indiqués sur le site www.Sytadin.fr (rubrique Fermetures nocturnes de la semaine). Pendant ces fermetures nocturnes à la circulation, les usagers sont déviés par les autoroutes A1 et A4 qui restent ouvertes à la circulation.


Un partenariat État / Région Île-de-France pour changer la route par l’innovation et l’expérimentation 

Cette solution innovante est déployée dans le cadre d’un partenariat entre l’État et la Région Île-de-France pour changer la route par l’innovation et l’expérimentation sur le réseau routier national non concédé (RRN) en Île-de- France. Sur cette section de l’autoroute A3, il s’agit d’un investissement de 1,3 millions d’euros co-financés à parité par l’État et la Région. Le souhait commun est d’explorer de nouvelles solutions qui apportent des réponses rapides et mesurables aux besoins des usagers.

Ce partenariat a été rendu possible par le vote par la Région Île-de-France en 2017 d’un plan « anti-bouchons pour changer la route ». Partie intégrante de la Révolution des transports en Île-de-France ce plan est doté de 250 M€, dont 57 M€ pour financer de telles innovations. Ce partenariat correspond pleinement à la volonté de la Région et de l’État de changer la perception de la route par les Franciliens, qui doit contribuer à un meilleur respect de l’environnement. La route peut être une chance d’améliorer leurs conditions de vie et de déplacement, à condition de moderniser le réseau et d’anticiper ses usages de demain.

Ce partenariat est l’occasion pour l’État de souligner les actions innovantes qu’il mène, avec les collectivités territoriales, en sa qualité de gestionnaire du réseau routier national non concédé (RRN) en Île-de-France, au service de la mobilité au quotidien des usagers de la route, notamment des Franciliens.

Ces actions, au service de la transition écologique et énergétique concernent la généralisation de la gestion dynamique du trafic sur les bretelles autoroutières afin de lutter contre la congestion ainsi que la réalisation de voies dédiées sur les autoroutes afin de favoriser le transport collectif de voyageurs et d’encourager l’évolution des comportements individuels vers une mobilité responsable et plus respectueuse de l’environnement. Elles permettent enfin le déploiement expérimental à grande échelle, avec l’aide de l’Europe, de la connexion des véhicules à la route avec le projet SCOOP@IdF, pour une information sur les conditions de circulation plus pertinente, délivrée en temps réel à l’usager directement sur son tableau de bord.

Ce partenariat constitue une première déclinaison dans la région capitale du programme national « Mobilité 3.0 » engagé dans le prolongement de la COP21, pour le déploiement des systèmes de transports intelligents.







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