L’info trafic, comment ça marche ?

La DiRIF, en tant que gestionnaire d’un réseau routier, ne maîtrise pas les comportements et les itinéraires choisis par les usagers. Les usagers de la route choisissent en amont leurs destinations, ils sont maîtres de leurs itinéraires. Il est donc utile qu’ils puissent suivre leur itinéraire à l’aide d’une information appropriée compte tenu d’un réseau maillé, des bouchons, etc.
Les réseaux routiers sont donc équipés de différents outils destinés à recueillir sur le terrain les données sur l’état du trafic et à tenir informés les usagers sur les conditions de circulation. L’objectif : permettre aux usagers de faire le meilleur choix possible pour leur déplacement. L’information routière a un réel effet positif sur les comportements des usagers et agit ainsi sur les conditions de circulation et garantit une meilleure sécurité.

La collecte de l’information


La collecte de l’information se fait par des capteurs sous la chaussée, des données externes, des caméras, et la remontée d’information par les équipes sur le terrain : c’est la première étape, avant d’analyser les données, puis d’informer les usagers.


Par les capteurs

Le réseau de la DiRIF est équipé de différents capteurs permettant de recueillir automatiquement les données. Concrètement ces capteurs sont majoritairement des boucles électromagnétiques dans la chaussée qui permettent de mesurer le nombre et la vitesse des véhicules qui passent sur les routes, et de qualifier leur type (véhicule léger, poids-lourd). Grâce à ces informations, le volume de circulation et la densité de véhicules peuvent être calculés. Le recueil automatique de données en Île-de-France est effectué par près de 900 points de mesure. Ces capteurs sont implantés à 7 centimètres sous la surface de la chaussée, tous les 500 mètres environ pour la partie la plus dense du réseau (axes situés à l’intérieur de l’A86 incluse).


Par les données externes


Depuis 2015, la DiRIF complète les données provenant de capteurs par d’autres données issues des dispositifs géolocalisés dans les véhicules (notamment GPS), appelées FCD (floating car data), et acquises auprès d’un prestataire externe. Ces données FCD permettent de couvrir une grande partie du réseau routier circulé, notamment les sections de routes où les capteurs seraient défectueux ou inexistants. Toutefois, dans les tunnels, en fonction de l’épaisseur de la couverture, la fiabilité de ces données reste limitée. Par ailleurs, ces données ne contiennent qu’une information de vitesse, qui ne permet pas de disposer du nombre de véhicules ni de la qualification du type de véhicule.

L’ensemble des informations provenant des capteurs et des données externes est remonté vers un système informatique central d’analyse, appelé SIRIUS. Ce dernier automatise la qualification de la donnée et son archivage.


Par les caméras


En parallèle des capteurs, la DiRIF utilise 2 500 caméras pour assurer la supervision de la circulation sur le réseau. Ces caméras sont implantées plus densément en petite couronne, la densité de la circulation étant plus faible en grande couronne. Plus spécifiquement dans les tunnels franciliens, les caméras permettent une couverture à 100 % de la zone de circulation. Les caméras permettent de qualifier les alertes automatiques de bouchon, de mieux qualifier les accidents de façon à mettre en œuvre l’intervention des équipes de la DiRIF et des services de secours dans les meilleures conditions. Pour assurer la sécurité, plus particulièrement dans les tunnels, la DiRIF utilise des caméras intelligentes équipées de système de détection automatique d’incidents (DAI). Elles détectent automatiquement un véhicule immobile au milieu d’un trafic fluide, ou encore la présence de fumée, et déclenchent une alarme pour alerter rapidement l’opérateur afin qu’il puisse déclencher les actions de mise en sécurité appropriées.

EN SAVOIR +

L’utilisation des images issues des caméras

Les caméras de supervision de la circulation ne sont pas des caméras de vidéoprotection : leur définition ne permet pas l’identification des personnes ni la lecture des plaques d’immatriculation. Elles sont uniquement utilisées pour donner une vue globale des conditions de circulation et des événements sur le réseau.
Par ailleurs, les images filmées par les caméras hors tunnels ne sont pas enregistrées. Exceptionnellement, à des seules fins d’études et d’analyses, certaines séquences ponctuelles peuvent être enregistrées ; elles sont dans tous les cas détruites à l’issue de l’analyse.
S’agissant des tunnels, cette partie du réseau étant plus à risque et présentant des incidents plus exceptionnels, les caméras enregistrent les images pour pouvoir les analyser a posteriori suite à un incident et permettre l’élaboration de retours d’expérience instructifs. Ces images sont conservées 72 heures.


Par les équipes d’intervention de la DiRIF et les forces de l’ordre


Les équipes d’exploitation de la DiRIF interviennent en cas d’incident sur le réseau routier national non concédé. Comme les forces de l’ordre présentes sur place, elles peuvent alors déterminer de manière fiable et précise la nature de l’incident et faire remonter l’information au poste de contrôle, permettant la mise en œuvre des mesures de sécurité et de circulation les plus pertinentes, par exemple en précisant l’heure de fin d’un incident. Cette expertise et cette connaissance du terrain constituent l’un des facteurs décisifs de fiabilité et de précision de l’information sur la circulation en Île-de-France.



L’analyse de l’information


L’analyse de l’information routière combine outils technologiques et expertise humaine. Le traitement en temps réel des données de trafic est assuré de manière automatisée par un système d’information, appelé SIRIUS.
Ce système d’information est le centre névralgique qui relie les équipements entre eux (capteurs de trafic, caméras, panneaux à messages variables, Sytadin, etc.) permettant une gestion globale du trafic. Par exemple, la donnée de trafic est analysée, elle permet l’affichage d’un temps de parcours automatisé sur des panneaux à messages variables, elle fait remonter une alerte à un traficien qui, grâce à la caméra, qualifie l’évènement sur le terrain, diffuse l’information sur Sytadin, et peut déclencher les mesures d’information aux usagers nécessaires.
L’ensemble des données traitées est exploitable par les opérateurs des Postes de Contrôle Trafic et Tunnels (PCTT) et les traficiens du Centre de Coordination du Trafic (CCT) pour leur supervision des conditions de circulation.

La diffusion de l’information

La diffusion de l’information vers l’usager se fait par plusieurs canaux de communication : les panneaux à messages variables (PMV) sur le réseau routier, et l’outil Sytadin via son application mobile, son site internet et sa page Twitter.
De plus, pour les véhicules les plus récents et connectés, des échanges automatisés de données sont expérimentés entre ces derniers et l’infrastructure, permettant l’affichage d’information directement sur le tableau de bord du véhicule.

Aujourd’hui, le réseau est équipé de 435 panneaux à messages variables, souvent placés en amont des échangeurs pour pouvoir proposer des choix d’itinéraires aux usagers en cas de perturbation de la circulation sur le réseau. La plupart des informations diffusées sur les PMV (temps de parcours, etc.) sont générées automatiquement à partir d’algorithmes analysant les données de trafic en temps réel.

Les événements tels que les bouchons, les accidents et les pannes de véhicules peuvent, quant à eux, être détectés automatiquement par les outils intelligents (capteurs, caméras, etc.) ; toutefois l’information est vérifiée et qualifiée par un opérateur avant d’être diffusée sur les PMV.
Les opérateurs et traficiens de la DiRIF peuvent également programmer des messages spécifiques avec des conseils ou des prescriptions, par exemple en cas de pic de pollution, d’intempéries, ou encore pour prévenir des travaux la nuit ou informer de l’ouverture d’une voie de circulation dynamique (voie auxiliaire, voie dédiée ; voir plus loin).


EN SAVOIR +

Comment se forme un bouchon

En dehors des cas ponctuels de réduction du nombre de voies liée à des travaux, des accidents ou des incidents sur le réseau, la congestion se produit lorsque le nombre de véhicules qui s’insère sur un axe dépasse la capacité maximale d’écoulement sur cet axe. C’est la raison pour laquelle les encombrements s’observent principalement en amont des zones d’échanges où convergent plusieurs grands axes.

La maintenance des équipements

Les opérations de maintenance sont réalisées pour assurer l’entretien ou le remplacement des équipements utilisés pour la gestion du trafic (panneaux à messages variables en panne, caméras et capteurs endommagés, etc.).
Au sein de la DiRIF, ce sont plus de 30 techniciens de maintenance des équipements qui interviennent en permanence sur le réseau avec des entreprises spécialisées. Ils opèrent sur des pannes ou des anomalies déclarées par l’opérateur sécurité afin d’assurer le bon fonctionnement de l’ensemble de la chaîne d’information. Ils contribuent également à la modernisation des équipements de sécurité et de gestion du trafic, afin d’améliorer le service offert aux usagers.

2500 caméras

435 panneaux à messages variables

130 Agents de la DiRIF intervenant spécifiquement pour la gestion du trafic dont 40 opérateurs en charge de la surveillance du trafic, et 30 techniciens pour assurer la maintenance des équipements de gestion du trafic

20 millions d'euros par an pour les équipements de gestion du trafic (fonctionnement, maintenance, renouvellement)

900 points de mesure du trafic (capteurs / boucles de comptage)

24h/24 7j/7 Une surveillance du trafic par la DiRIF

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