Des outils de gestion dynamique de la circulation
La DiRIF a déployé des outils innovants de gestion dynamique du trafic, s’adaptant aux conditions réelles de circulation sur le réseau : 75 bretelles d’entrée sur autoroutes équipées d’un système de régulation du trafic par feux et un dispositif de voies auxiliaires (tronc commun A4/A86).
La régulation du trafic sur les bretelles
La DiRIF a équipé 75 bretelles des autoroutes franciliennes d’un système de régulation du trafic par feux. La régulation du trafic sur bretelles comprend des capteurs sur l’autoroute et sur les bretelles pour mesurer l’état du trafic en temps réel ainsi qu’un feu tricolore sur les bretelles pour moduler l’accès des véhicules à l’autoroute. Le temps d’attente au feu rouge est de 30 secondes au maximum. Le dispositif est conçu de façon robuste pour que la file de véhicules sur la bretelle ne remonte pas sur la voirie locale : un capteur équipe la bretelle pour libérer les véhicules quand leur nombre devient trop important.
Ce type de régulation du trafic a été expérimenté sur des bretelles autoroutières de l’Est de la région Île-de-France entre 2007 et 2010. L’évaluation de cette expérimentation avait montré des gains significatifs :
- gain de temps : jusqu’à 15 % en période de pointe de trafic
- gain de fluidité : vitesse moyenne accrue de 10km/h en période de pointe
- amélioration de la sécurité : jusqu’à 20 % de réduction du risque d’accident
- diminution de la pollution : jusqu’à 30 % de réduction des émissions polluantes
Les voies auxiliaires
Le dispositif des voies auxiliaires consiste à permettre la circulation, dans les périodes de fort trafic, sur une voie supplémentaire aménagée sur la bande d’arrêt d’urgence. Le dispositif fonctionne à l’aide d’équipements dynamiques : glissières mobiles, panneaux à messages variables et signaux d’affectation de voie informant les usagers de l’activation des voies auxiliaires. Ces voies dynamiques sont ouvertes par un opérateur en PCTT en fonction des conditions de trafic.
Depuis 2005, il existe deux voies auxiliaires dans chaque sens de circulation sur le tronc commun A4/A86 à hauteur de Joinville-le-Pont, là où les deux autoroutes se rejoignent. Grâce à ce dispositif, une augmentation avait été observée de 7,5 à 10 % de la capacité du tronçon par rapport à la situation antérieure, réduisant significativement les bouchons. A noter que plusieurs facteurs peuvent néanmoins conduire à ne pas les activer :
- Dysfonctionnement ou endommagement des glissières mobiles : les glissières mobiles, qui ouvrent et ferment physiquement la voie, sont fragiles et leur dysfonctionnement peut être rapide lorsqu’il y a un obstacle sur la chaussée (déchets, débris, etc.) ou lorsqu’elles subissent des dommages (après avoir été percutées par un véhicule par exemple) ;
- Indisponibilité de la bande d’arrêt d’urgence : lorsque la voie auxiliaire doit être neutralisée pour cause d’accident, de panne ou qu’un véhicule y est arrêté.
La DiRIF prépare un projet de modernisation du dispositif pour améliorer le fonctionnement des voies auxiliaires : il s’agit de remplacer les glissières mobiles par de nouveaux panneaux lumineux de signalisation au-dessus des voies de circulation. Des études techniques et des adaptations réglementaires sont nécessaires avant la mise en place de ce projet, qui permettra une disponibilité plus grande du dispositif.