Entretenir le réseau en hiver

L’organisation de la DiRIF en période hivernale

La DiRIF met en place annuellement de mi-novembre à mi-mars une organisation spécifique pour le traitement des phénomènes hivernaux (neige et verglas) sur son réseau. On parle de « viabilité hivernale ». Cela implique :

  • 16 300 tonnes de sel en stock en début de période hivernale,
  • 74 engins de service hivernal (saleuses-déneigeuses) pour saler les routes et racler la neige,
  • 650 agents mobilisables 24h/24 pour la surveillance et les interventions sur le réseau.

Le réseau de la DiRIF à traiter en période hivernale représente une surface à saler de 18,5 millions de m², soit l’équivalent de 2 500 terrains de football !

Les moyens opérationnels d’intervention sont répartis au sein des centres d’entretien et d’intervention de la route (CEI) positionnés le long du réseau routier et autoroutier national d’Île-de-France. Dans chaque centre, le responsable d’intervention a la responsabilité localement de déclencher la mise en œuvre des moyens de salage et de déneigement adaptés à la situation, d’après les prévisions météo à sa disposition et l’observation de l’état des routes sur le terrain.

En complément, plusieurs niveaux de coordination sont prévus à l’échelle locale et régionale, ils sont activés en fonction de la dégradation des conditions météorologiques, en lien avec les autorités préfectorales. Le niveau de coordination régionale comprend l’activation à la DiRIF du poste de contrôle zonal de circulation basé à Créteil-L’Echât.

Chargement du sel et préparation des engins de déneigement au CEI d'Orsay
Chargement du sel et préparation des engins de déneigement au CEI d'Orsay | ©Gérard ROLLANDO

Les techniques de traitement des routes en période hivernale

On distingue deux grands types de traitements des routes : préventif avant l’apparition du phénomène, et curatif pendant le phénomène. Chaque type de traitement doit être adapté à la situation précise de la route à traiter.

Avant l’apparition du phénomène : traitement préventif

Il s’agit de traiter l’épisode avant son apparition, pour empêcher ou retarder la formation de verglas sur la chaussée, ou pour empêcher que la neige ne tienne sur la chaussée. La technique utilisée est l’épandage de sel sur les chaussées, en utilisant le bon dosage de sel.

À noter que le sel ne déneige pas ! Il est donc inutile de saler sur de la neige déjà tombée, la seule technique efficace est d’évacuer la neige une fois qu’elle est tombée. L’action du sel n’est par ailleurs ni immédiate, ni définitive. L’usager doit donc rester très vigilant lors d’un épisode hivernal, même après traitement de la route par les équipes de la DiRIF.

Pendant le phénomène : traitement curatif

Lorsque l’épisode neigeux est en cours ou en cas de verglas épais en formation, on recourt à des techniques curatives :

Pour la neige : une fois la neige tombée, elle est raclée et évacuée avec des lames de déneigement installées sur les camions. Le plus souvent, un salage complémentaire permet de traiter la neige résiduelle.

Pour le verglas : un mélange de sel et de saumure (bouillie de sel) permet de traiter le verglas en fine couche, mais saler ne sert plus à rien lorsque la couche de verglas est trop épaisse ou que la température est trop basse.

Le sel dans le traitement des routes

Le sel est l’ingrédient de base dans le traitement des chaussées, car le sel abaisse le point de congélation de l’eau. Ainsi, l’eau salée se congèle à une température plus basse que l’eau pure (pluie), ce qui permet d’éviter la formation de verglas. Pour le traitement des routes, le sel s’utilise sous différentes formes :

  • Pour les chaussées sèches ou légèrement humides, on utilise un mélange de sel en grains et saumure. La saumure est un mélange d’eau et de sel utilisé pour mouiller le sel lors d’un traitement afin d’éviter qu’il se disperse sur la chaussée et de produire la réaction chimique qui permette d’abaisser le point de congélation.
  • Pour les chaussées mouillées, on utilise du sel en grain seul, car la route présente déjà l’humidité nécessaire au sel pour produire la réaction chimique qui permet d’abaisser le point de congélation.

Le dosage en sel et en saumure est adapté à la situation de chaque route traitée.


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