Veiller à la propreté du réseau

Depuis plusieurs années, les incivilités se développent sur le réseau routier national non concédé francilien et se traduisent par l’amoncellement de déchets sur les routes et à leurs abords (bandes d’arrêts d’urgence, voies réservées aux secours et service, espaces laissés libres sous les ouvrages pour leur entretien).

Ces déchets proviennent :

  • de l’incivilité de personnes et professionnels peu scrupuleux qui déposent leurs déchets ménagers ou industriels sur des dépôts sauvages au bord des routes et des autoroutes, pour environ la moitié des déchets ramassés,
  • de l’incivilité des usagers qui jettent par la fenêtre de leur véhicule, pour environ 1/5ème des déchets,
  • du nettoyage de terrains illégalement occupés, pour environ un tiers des déchets.

20 000 tonnes de déchets sont ainsi ramassées chaque année sur les autoroutes et routes nationales en Île-de-France, soit l’équivalent d’environ 1800 camions-bennes à ordures ménagères. Par comparaison, c’est 14 fois plus par kilomètre de route que sur l’ensemble des autres autoroutes en France (réseaux concédés).

Cette situation peut mettre en cause les conditions de sécurité des usagers. En effet, les dépôts sauvages empêchent la circulation des services de secours, des forces de l’ordre et des agents de la DiRIF sur certaines voies de service, retardant leurs interventions d’urgence auprès des usagers. De plus, l’accumulation de déchets courants (bouteilles, emballages, etc.) empêche parfois l’évacuation des eaux de pluie et provoque des inondations sur la chaussée.

Pour faire face à cette situation, l’État a multiplié les actions de sensibilisation en faveur de la propreté des routes. Après avoir réalisé plusieurs campagnes fin 2015 et courant 2016, liées à la COP21, puis à la candidature aux JOP 2024 et à l’Euro 2016, la DiRIF s’inscrit depuis 2017 dans une politique renforcée et pérenne de nettoyage des autoroutes et routes nationales franciliennes.

Campagne d'affichage sur le réseau en 2015
Campagne d'affichage sur le réseau en 2015 | ©Grégoire CRETINON


À ce titre, la DiRIF organise chaque année des campagnes complètes de nettoyage des chaussées et de leurs abords sur les autoroutes et routes nationales qui sont les plus exposées aux déchets, avec un niveau de service autoroutier adapté aux situations.

En complément de ses actions, la DiRIF s’engage de plus en plus dans des partenariats avec des municipalités qui souhaitent aller au-delà du niveau de service autoroutier sur les bretelles desservant leur commune ou qui promeuvent localement des « campagnes citoyennes de nettoyage ». Avec ces partenariats, la DiRIF met à disposition sur le terrain ses moyens humains ou techniques, afin de faciliter le bon déroulement de ces opérations et en assurer la sécurité.

La programmation de ces opérations de nettoyage est délicate, du fait des contraintes de sécurité et d’exploitation pour les interventions sur les autoroutes de la région :
  • Ce type d’opération ne peut se faire que sous fermeture nocturne pour assurer la sécurité des usagers et des intervenants sur la route,
  • le nombre de nuits disponibles pour de telles fermetures est restreint afin d’éviter autant que possible de pénaliser les usagers dans leurs déplacements,
  • les fermetures nocturnes ne peuvent intervenir qu’entre 22h et 5h pour éviter les heures de pointe du soir et du matin, et incluent les temps nécessaire au balisage puis débalisage, ce qui ne laisse que 4 à 5 heures pour la conduite des opérations.

Ces contraintes de sécurité et d’exploitation rendent difficile l’augmentation significative des fréquences de nettoyage des autoroutes et routes nationales en Île-de-France.


Au-delà des campagnes de nettoyage, la DiRIF met en œuvre des actions préventives et dissuasives afin d’empêcher ou de rendre très difficile physiquement le dépôt de déchets, en renforçant le clôturage des abords de la route, ou encore en condamnant l’accès à certains espaces. Il s’agit par exemple de modeler les terrains avec des blocs béton enterrés dans les anciennes zones de dépôts sauvages, de réparer ou de créer des glissières de sécurité pour empêcher l’accès des véhicules depuis l’autoroute vers les zones de dépôt sauvage et de mettre en place des clôtures pour empêcher l’accès depuis les abords de l’autoroute.


Évacuation des déchets et modelage du terrain sur une bretelle de l'autoroute A1 à Saint-Denis en 2015, et la même bretelle 2 ans après | ©DiRIF

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